• Mardi 26 avril : la visite de l'Eglise

    L'ouverture partielle de l'église Saint-Aphrodise a permis aux visiteurs de bénéficier d'une visite guidée offerte et dirigée par Les Amis de Saint-Aphrodise.

    Cette association biterroise sans but lucratif, a pour objet : aider à la préservation du patrimoine architectural, historique, archéologique, mobilier et immobilier de la basilique Saint-Aphrodise et de son quartier ; promouvoir la connaissance du passé du site, de son saint patron ; maintenir les animations festives traditionnelles ; soutenir toute action légale pour atteindre ces buts.
    net 1901.org

    L'Eglise Saint-Aphrodise a pour particularité d'être incluse dans un ensemble d'habitations qui la dissimule en grande partie aux regards.
    L'entrée qui, donnait autrefois place Saint-Aphrodise est aujourd'hui fermée au public en raison de la vétusté des lieux. Le portail principal de l'Eglise demeure en retrait de la grille. Un passant pourrait l'ignorer s'il n'y prête pas attention.

    L'accès ne peut se faire que par l'arrière, en contournant le pâté de maisons et en empruntant d'abord la rue Malbec puis l'étroite rue du Puits de la Courte. Plan Google

    Le visiteur peut alors voir à sa droite un espace clos nommé square Jean Gailhac sur lequel s'ouvrent les différentes parties des bâtiments dont à droite, des bureaux et ateliers occupés par les services municipaux et le Cloître Saint-Aphrodise parfaitement restauré et où ont lieu toute l'année des manifestations culturelles et festives.


    Face au portail du square Jean Gailhac et après quelques marches s'ouvre une petite porte permettant d'entrer dans l'Eglise.
    Dans l'entrée, les Amis de Saint-Aphrodise étaient présents pour nous accueillir et guider notre visite.

    M Thierry Murat, historien et conférencier, membre des chevaliers actifs de la Confrérie des Chevaliers de Saint-Saturnin et membre de la Confrérie de St Andiù de la Galinière a bien voulu me présenter les différentes parties de l'Eglise.

    M Murat me dit d'abord que si l'Eglise St Nazaire était autrefois destinée à la noblesse et au clergé, l'Eglise de la Madeleine, aux Consuls et à la bourgeoisie, l'Eglise Saint Aphrodise était l'église du peuple.

    Un court déambulatoire circulaire, étroit et non éclairé sinon par la torche électrique que tient mon guide, est coupé par endroits de quelques marches pour mieux descendre jusqu'à la crypte.

    Pour des raisons de sécurité,  nous n'avons pu malheureusement entrer dans la partie primitive de l'Eglise que je n'ai pu apercevoir que par une porte latérale entrebaillée à cet effet. C'est une salle à trois nefs sur piliers carrés. M Thierry Murat me fait remarquer que l'ancienne toiture en charpente a été masquée par une voûte en briques comme ce fut d'ailleurs le cas dans l'Eglise de la Madeleine que l'on a pu restaurer pour retrouver l'aspect originel qui, outre sa beauté, permet de l'ouvrir davantage à la lumière du jour.

    L'autre salle, le choeur, dispose d'une structure gothique de type méditerranéen avec une nef unique créant un effet monumental adouci par l'ornementation du lieu. Derrière l'autel,  au-dessus d'un reliquaire en bois doré qui était autrefois porté lors des processions, M Murat me montra combien la détérioration de l'Eglise atteinte dans ses moindres recoins, est préoccupante.

    On peut admirer dans cette salle, un Christ d'une grande beauté, oeuvre du sculpteur biterrois Injalbert.

    La traversée d'une chapelle dont la sérénité appelle à la prière acheva cette courte visite que je renouvellerai vendredi puisque l'ensemble sera de nouveau ouvert au public de 12h à 18h.

     

    Après cette première visite, il me vient à l'idée que Saint-Aphrodise est bien abandonnée par sa municipalité alors que son emplacement vit la première église de Béziers puisque bien avant ces bâtiments, une première chapelle fut construite autour du tombeau de Saint-Aphrodise, construction qui fut rasée à l'époque de Charles Martel.

    Saint-Aphrodise est pourtant le Saint Patron de la ville de Béziers et son chameau, son animal totem.

    La basilique Saint-Aphrodise m'apparaît, sauf erreur de ma part, comme la seule église de Béziers que le Gran Mazel, le grand massacre des Cathares de 1209, a épargné, sans doute, parce qu'elle était construite juste en dehors des ramparts et que la population a voulu se réfugier à l'intérieur de l'enceinte.

    Elle fut également le refuge des religieuses lorsque le quartier Saint-Jean fut démoli en 1355 pour contrer les Anglais et son Prince.

    Il a été déclaré en 1767 (source : histoire de la ville et des évêques de Béziers mais traduction récente)

    "Tous les habitants de Béziers ont éprouvé de tous temps, les heureux effets de la protection de Saint-Aphrodise face aux calamités publiques, il importe donc de maintenir l'usage pieux et intéressant pour la ville de vénérer ce lieu saint."

     

     

     

     


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